Apprentie ingénieure en plasturgie et fière de l’être

Après l’obtention de mon baccalauréat scientifique, j’ai passé deux ans en CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Écoles) à Limoges. J’ai choisi cette voie car les mathématiques me passionnaient.

À la fin de mes deux années en CPGE, je n’avais pas d’idée précise sur la filière dans laquelle je pourrais évoluer. C’est à l’issue des concours que j’ai découvert Polyvia Formation Alençon. Aujourd’hui, je suis en 3ème et dernière année d’ingénieur en plasturgie et matériaux composites.

Avant de consulter la liste des écoles accessibles après le concours, je ne connaissais pas le mot plasturgie. C’est mon intérêt pour l’environnement et mon souhait de faire évoluer nos modes de fonctionnement qui m’a amenée à découvrir la plasturgie et les composites.

J’avais notamment en tête tous les problèmes environnementaux qui peuvent être liés aux matières plastiques. Étudier les matériaux plastiques et composites représentait pour moi l’opportunité de trouver des solutions à ces problématiques. Aujourd’hui par exemple, il y a de plus en plus de recherches axées sur le recyclage.

J’ai également opté pour cette formation en raison de tous les avantages qu’offre un parcours en alternance. C’était mon principal critère au moment de choisir une formation. Polyvia Formation était l’un des seuls centres

Pour moi, l’apprentissage a deux avantages principaux :

• Le premier, c’est l’expérience professionnelle. On découvre réellement ce qu’est le travail d’un ingénieur, avant même d’obtenir le diplôme. Ce n’est pas comparable à un stage de quelques mois, car en alternance on est dans la même entreprise pendant trois ans parfois. On fait partie intégrante de l’entreprise et des équipes. L’alternance permet également de mettre en pratique ce que l’on apprend en cours.
• Le deuxième, c’est la rémunération. Faire ses études tout en étant rémunéré représente un réel avantage. En alternance, on bénéficie des avantages du statut d’étudiant mais également de celui de salarié. L’apprentissage donne un véritable aperçu de ce à quoi ressemblera notre quotidien une fois entrés dans la vie active.

Une femme a sa place dans l'industrie de la même manière qu'un homme. Il ne doit pas y avoir de différence. Une mission doit pouvoir être donnée à une personne, que ce soit un homme ou une femme car les deux sont capables de réaliser le même travail.

Récemment, on m’a sollicitée pour participer à une rencontre dans un lycée pour évoquer la place des femmes au sein de l’industrie. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je ne m’étais jamais posé la question de notre place dans cette filière. Je n’avais jamais, pour ma part, été confrontée à cette problématique. En formation, nous sommes une quinzaine de filles sur une promotion de 49 et, en entreprise, nous avons également une belle mixité au sein de l’équipe. Il y a de plus en plus de femmes. Selon moi, une femme qui travaille en plasturgie et composites, ce n’est pas quelque chose qui sort de l’ordinaire.

La filière est assez méconnue de manière générale. Pour attirer de nouvelles personnes, je pense qu’il faut communiquer davantage auprès d’un public large, composé d’hommes comme de femmes.

Mon intégration s’est bien déroulée, je n’ai eu aucun problème à être acceptée au sein de l’équipe MIP Plastic Group. C’est une petite entreprise de 35 salariés, tout le monde se connaît, l’ambiance est agréable.

Je travaille au sein du pôle recherche et développement, où je réalise notamment des dessins techniques de mains de préhension. J’aime particulièrement ce travail car je suis en charge du projet de A à Z : je dessine, puis je donne vie à mes dessins.

Depuis la classe préparatoire, je suis dans un domaine où les hommes sont majoritaires, je suis fière d’en faire partie aussi. Avoir intégré une école d’ingénieur est également une satisfaction car cela représente un investissement important en matière de temps, d’implication et de travail.

Mes proches m’ont toujours soutenue. Je pense qu’ils sont fiers de mon parcours, je sais qu’ils me soutiendront toujours quels que soient mes choix.

Je leur dirais tout simplement de foncer et de faire ce qu’elles ont envie de faire. Aucun métier n’appartient uniquement à un homme ou à une femme, chacun a le droit de poursuivre la carrière qu’il souhaite dans le domaine qui lui plaît. Je pense que les mentalités changent de plus en plus à ce sujet.